La 4e édition du Faubourg du Blues a tenu toutes ses promesses ! Fidèle à sa tradition, le festival a misé sur la diversité de sa programmation.

C’est avec Olivier Gotti, dans le cadre des concerts en région du NJP, que le festival a ouvert ses portes. Sa Weissenborn, posée sur les genoux, Olivier Gotti peaufine depuis plusieurs années un blues habité qui a séduit les amateurs du genre présents nombreux. Derrière lui, l’incontournable Lenny Lafargue, un des rares artistes français à avoir un univers tout de suite reconnaissable. Lenny dégaine sa guitare fétiche et plante des solos au son millimétré au milieu de textes prouvant encore une fois qu’il est un des rares à maitriser le blues lancinant en français.

La deuxième soirée fut celle des découvertes : Free Beans et leur blues transagricole ! Ils sont cinq compères sur scène dont une chanteuse avec une voix formidable. Complètement hallucinés, ils ont un univers bien à eux. Leur show est très scénarisé avec une multitude d‘objets délirants qui trainent sur scène. Aymeric Maini, révélé par un peu plus de 300 concerts, il reçoit en 2017 le prestigieux prix "Cognac Blues Passion". En trio acoustique, Aymeric et ses deux choristes ont réuni l’élégance et le groove à la manière d’un Ben Harper ou d’une Selah Sue.

La troisième soirée était très attendue, elle n’a pas déçu le public venu en masse pour applaudir le jeune artiste anglais, Thomas Ford, une des révélations actuelle du blues européen. Chanteur, guitariste, harmoniciste et percussionniste, Thomas est un homme-orchestre. Son énergie hautement communicative et son humour british lui ont permis d'électriser le public. Chanteur d'une maturité impressionnante jouant d'une guitare slide au son velouté ou rugueux, Thomas joue du Delta blues qu’il revisite et en fait ses propres compositions. Derrière,  le visage ravagé et cabossé de Mister Bill Homans, alias Watermelon Slim pointa à l’heure pour sa seule en France de sa tournée européenne. Ce prolétaire qui se décrit comme « le plus lettré de tous les bluesmen » nous a enchanté en distillant son mélange original de Blues et d’Americana, bousculant sa guitare slide. Un gentleman du blues à découvrir en urgence !

La clôture du festival, le dimanche, revenait à Aurélien Morro & The Checkers et Neal Black and The Healers. Les premiers – quart de finaliste de l’IBC (International Blues Challenge) 2018 à Memphis USA – Aurélien Morro et sa tribu, nous ont proposé un Blues venu d’Auvergne, d’une force volcanique. Une musique qui nous a emmené dans les profondeurs et racines du blues, avec des sonorités modernes à souhait. Le second, Neal Black, originaire de San Antonio - Texas, chanteur, auteur-compositeur et guitariste a passé son temps à électriser le public du Faubourg du Blues avec un style unique alliant blues et rock texan…

Il a ensuite fallu se résoudre à fermer les portes, le festival, opus 2018, était terminé. Mais tous ont promis de se retrouver autour de cette musique si particulière pour la cinquième édition en octobre 2019. Chiche !